Sentier découverte de l’abeille mellifère, insecte forestier :
les infos sur le parcours
Panneau 1 : L’importance de la nourriture
De la viande au miel
Il y a environ 30 mio d’années, un groupe de guêpes a décidé de changer de régime alimentaire. De carnivore, il s’est tourné vers les fleurs. Peu à peu,
de ce groupe sont nées des abeilles qui ont récolté du nectar et du pollen.
Ce miel issu du nectar sert de :
- Nourriture, source d’hydrates de carbone
- Source d’énergie leur permettant de maintenir une température de 35 degrés dans le couvain et de 20 degrés durant l’hiver.
- Médicament, garant d’un système immunitaire optimal
Le pollen sert :
- De nourriture, source de protéines
- À l’élevage des jeunes abeilles
Ressources : Le „trou de miellée“
Le mois de mai, avec la floraison des arbres fruitiers odorants et des champs multicolores, est un mois riche en nourriture pour les abeilles et autres insectes. Pendant cette période, la colonie d’abeilles est au mieux de sa forme.
Ensuite, la nourriture et surtout le nectar se font plus rares. Les arbres fruitiers sont dépouillés de leurs fleurs et les champs fauchés. La colonie ne trouve temporairement presque plus de nourriture. Une famine peut s’en suivre.
« Le trou de miellée » est le nom donné à une période de disette pour les abeilles, une période où il y a beaucoup moins de fleurs à butiner.
👉 Conseil : pour sauver les abeilles, avant d‘acheter une ruche, plantez un arbre mellifère ou semez des graines de fleurs.
Panneau 2 : Cavités naturelles
La cavité naturelle, dans le tronc d’arbre, est le premier habitat naturel pour l’abeille. Cet habitat se développe à partir d’une blessure dans le tronc de l’arbre, qui se transforme ensuite généralement en cavité d’arbre par un pic et des processus de pourrissement.
La forêt idéale est une forêt aux structures variées avec de vieux arbres ou une forêt mixte avec des clairières et des zones humides. C‘est là que l‘abeille trouve un logement et, tout au long de l‘année, une offre abondante de plantes à fleurs « mellifères ».
Au Moyen Âge, les Zeidlers étaient des apiculteurs forestiers. En Europe de l’Ouest et en Europe centrale, le « bougre », avec son arbalète, surveillait la récolte du miel dans les forêts qui appartenaient au Seigneur.
Dans l’Oural, les Zeidlers perpétuent encore de nos jours la tradition de l’apiculture forestière. En Pologne, elle a été réintroduite aux environs de 2009 grâce au WWF.
Photo de gauche : un grand merci aux pics pour la création de cavités
Photo du milieu : signature des Zeidlers, chaque famille a sa signature. à chaque génération une branche est ajoutée
Photo de droite : Apiculture forestière ancestrale – Représentation historique de l’apiculture forestière tirée de l’apiculture forestière d’Adam Gottlob Schirach de 1774. source : Wikipedia, 1.8.2022
Panneau 3 : L‘abeille et ses challenges
Au cours de leur évolution, les abeilles ont traversé des épreuves (ennemis, maladies, …) et ont dû trouver des ressources pour les surmonter. La qualité de leur système immunitaire et leur stratégie de défense ont donc une très grande importance.
Les challenges actuels
- La lutte contre le varroa, qui est un acarien prédateur
- La perte de l’habitat naturel (des forêts structurées et riches en espèces,
avec différents habitats, des zones humides, des clairières - Le manque de nourriture dû à la perte de la biodiversité florale
- Les poisons, les pesticides
- Le changement climatique sur l’axe Sud – Nord
Ici, peuvent vivre en symbiose des abeilles et des Stratiolaelaps scimitus, un acarien prédateur du varroa. Le Stratiolaelaps scimitus attaque et mange l’acarien Varroa. Sinon, il vit et se reproduit dans le compost. Ci-dessous, le pseudoscorpion, un autre prédateur du varroa.
Fin juin 2024, 2 essaims ont décidé de s’installer dans les cavités crées en 2021
Panneau 4
Panneau 5 : Des ruches, des habitats, …
Miel et hiver
La colonie maintient une température entre 20 et 35 degrés, l’isolation de la ruche est primordiale. La consommation de miel varie donc énormément d‘un habitat à un autre selon son isolation (entre 3 – 4 kilos dans une bonne cavité ou un SwissTree et 20 kilos dans une ruche ordinaire).
Comparaison
réalisée avec le logiciel et la caméra thermique FLIR One entre un SwissTree aux parois de 8.5 cm et une ruche Warré aux parois standards.
- La ruche terre cuite
La forme ovoïde de la ruche est une invention qui découle simplement de l’observation de la nature. (Plus d’infos) - La ruche kényane
Ce type de ruche est de plus en plus adopté pour sa facilité de mise en œuvre. - La ruche Dadant a connu un grand succès dès son apparition, elle a permis le développement d’une apiculture plus intensive et de transhumance.
- La ruche Warré : une ruche formidable, être très proche des comportements naturels de l‘abeille.
- La ruche tronc des Cévènes
Cette ruche tronc, creusée dans des troncs de châtaignier et fermée par une pierre en lauze, fait partie d‘une tradition très ancienne. Elle abrite la fameuse abeille noire. - La ruche tronc
La forêt actuelle étant composée en majorité de jeunes arbres, les cavités naturelles manquent cruellement. Ce type d‘habitat contribue à recréer un équilibre. - Le SwissTree a été développé selon le principe séculaire de la Zeidlerei (Apiculture forestière ancestrale). Il permet d’appliquer les méthodes d’apiculture de FreeTheBees axées sur la protection des espèces.
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Panneau 6 : Qui sommes-nous ?
FreeTheBees est une association fribourgeoise sans but lucratif et reconnue d’utilité publique. Depuis sa création en 2013, elle s’est donné pour mission de donner une voix à l’abeille mellifère dans la société, de la protéger et de la promouvoir en tant qu’animal sauvage dans la nature, d’optimiser son habitat dans la forêt, et de la gérer de manière plus durable et plus adaptée en tant qu’animal d’élevage dans l’apiculture.
Ces 3 piliers guident l‘action de FreeTheBees :
L’abeille mellifère doit retourner à la nature.
Créer une base juridique pour distinguer les animaux sauvages des animaux d’élevage.
Recenser les colonies d’abeilles sauvages et les surveiller scientifiquement (monitoring).
Diffuser les aides à la nidification passives (reconstruire l’infrastructure écologique).
Revaloriser les habitats.
Là où la survie autonome de l’abeille mellifère n’est plus garantie, la biodiversité est également menacée.
Augmenter la diversité des fleurs
Favoriser les cavités naturelles dans les arbres et/ou proposer des aides à la nidification passive.
Réduire l’impact sur l’environnement
L’apiculture doit devenir plus durable.
Corriger et élargir les objectifs stratégiques de l’association faîtière des apiculteurs apisuisse
Former et perfectionner les apiculteurs à une apiculture responsable et durable (apiculture diversifiée).
Créer de nouveaux systèmes d’incitation pour les apiculteurs
Elaborer une hypothèse de travail pour une densité maximale d’abeilles mellifères.
Vous souhaitez en savoir plus sur FreeTheBees ? -> le site
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