Sentier découverte de l’abeille mellifère, insecte forestier
Inauguration, le 14 avril 2024 ! Cliquez ici pour avoir toutes les infos !
Situation de départ
En automne 2021, un stage d’Apiculture forestière ancestrale – dont l’appellation initiale est Zeidlerei – a été organisé sous la responsabilité de FreeTheBees.
Notre directeur général André Wermelinger, accompagné de 2 spécialistes, a encadré une quinzaine de stagiaires pour la création : de ruches troncs et de 3 cavités dans des arbres vivants
Il nous est très important de transmettre ce savoir-faire grâce à nos spécialistes Zeidler. En effet, dans nos forêts, les vieux arbres capables d’abriter des cavités naturelles se font rares. L’abeille mellifère n’y trouve pas ou peu d’endroits où se loger. Transmettre ce savoir, c’est permettre de créer des cavités pour aider et la nature et les colonies d’abeilles. L’un des projets de FreeTheBees est de créer ou d’installer 335 cavités ou nichoirs pour non seulement les abeilles, mais également d’autres espèces ou groupes d’espèces.
En automne 2022, un 2e stage a été organisé par notre association : Lutte contre le varroa : stage de construction d’habitats pour le Stratiolaelaps scimitus.
Le week-end du 22 et 23 octobre, 9 personnes étaient réunies pour apprendre par la pratique comment créer un habitat pour le Stratiolaelaps scimitus, cet acarien dévoreur de varroa. C’était l‘aventure à l‘état pur, être ensemble dehors dans la nature, manger, passer la nuit, construire et bricoler dans le vent et le froid.
Le Stratiolaelaps scimitus est un minuscule acarien prédateur terricole (0,5 mm) qui colonise les premiers centimètres du sol vivant aux dépens de petits arthropodes et/ou d’acariens – dont le varroa – ou, en leur absence, utilisant les résidus de plantes et d‘autres débris organiques. Son appétit et son mode de vie ont inspiré quelques apiculteurs qui ont imaginé de lui créer un habitat sous les ruches.
L’acarien doit pouvoir :
• vivre dans un environnement qui lui convient (compost ou humus forestier) et
• trouver une source de nourriture facile d’accès.
Le stage a consisté à réaliser différents types d’habitats à intégrer sous n’importe quelle ruche : Warré, Waldlicht et, bien sûr, les SwissTree, ces simulations de cavités créés par FreeTheBees.
Héberger des abeilles est une chose, créer un milieu favorable à leur vie en toute saison est capital. C’est dans ce but que, dans la prairie, des arbres ont été plantés et une prairie fleurie a été créée.
Dans nos contrées, l’agriculture intensive mène la vie dure à nos abeilles.
En effet, à part le printemps, avec la floraison des arbres fruitiers source importante de nectar et de pollen, le reste de l’année peut être difficile. L’agriculture en mai rase la campagne, les fleurs disparaissent en peu de temps. En plus du lisier épandu en grande quantité, du manque de biodiversité, pour les abeilles, ce « trou de miellée » est une catastrophe. Cette absence est synonyme de disette, donc de mortalité. L’abeille est un indicateur biologique pour la nature locale.
Il est donc important de planter ou de semer des espèces mellifères pour combler ces moments.
La propriété qui accueillera ce parcours devient progressivement un lieu favorable aux abeilles avec la plantation d’arbres tels que des tilleuls, des châtaigniers ou des savonniers. Un jardin forêt, une prairie fleurie sont également en création.
Le Projet
L‘histoire de l‘apiculture est étroitement liée à l‘histoire de l‘humanité. Depuis des millénaires, les abeilles mellifères sont élevées par l‘homme pour leurs produits comme la cire et le miel. La vie dans une ruche est fascinante : l‘organisation sociale complexe devrait nous servir d‘exemple pour notre vie, tout comme la santé d‘une colonie d‘abeilles nous fait prendre conscience de la nature locale intacte ! Permettons au plus grand nombre de personnes possible, et en particulier à nos enfants, de s‘imprégner de cette fascination et de les initier au monde intérieur des abeilles. Nous souhaitons sensibiliser la population que l’abeille mellifère a quasi disparu de la nature en tant qu’insecte vivant sans intervention de l’homme et que l’apiculture conventionnelle la traite de manière intensive. La prise de conscience des processus naturels dans la ruche est essentielle pour identifier de véritables solutions contre la disparition des abeilles.
Observatoire – Pavillon
Le présent projet vise à rendre le monde hautement fascinant des abeilles visible, palpable et perceptible pour un large public.
Depuis un certain temps, les abeilles mellifères font régulièrement la une des journaux avec des titres tristes. La mort des abeilles est devenue un sujet de préoccupation pour le grand public.
Mais rares sont ceux qui ont déjà eu l‘occasion de regarder à l‘intérieur d‘une ruche. Rares sont les personnes qui ont pu voir un essaim d‘abeilles mellifères en train de partir, de voler ou de s‘arrêter en grappe, suspendu à une branche. Et presque personne n‘a une vue objective et globale des facteurs qui conduisent à la mort des abeilles.
Une colonie d‘abeilles et sa vitalité nous indiquent immédiatement et directement l‘état de la nature environnante ( diversité des plantes, toxines environnementales, etc ). La comparaison de l‘évolution d‘une colonie d‘abeilles élevée dans la nature et d‘une colonie d‘abeilles de l‘apiculture conventionnelle nous montre à quel point les influences de l‘apiculteur ont un impact sur la nature. La prise de conscience des différences entre la nature intacte et les processus influencés par l‘homme dans une colonie d‘abeilles est la base d‘améliorations possibles dans le futur.
Permettons au plus grand nombre de personnes possible, et en particulier à nos enfants, de s‘imprégner de cette fascination pour les abeilles et de les initier au monde intérieur des abeilles. La prise de conscience des processus naturels dans la ruche est essentielle pour identifier de véritables solutions contre la disparition des abeilles.
Le SwissTree Observer, l‘une des simulations de cavité d’arbres créée par FreeTheBees, permet une observation de la colonie au travers d’un plexi.
Le visiteur ouvre la double-porte et peut observer les abeilles s’affairer autour de la structure naturelle qu’elles ont construite. Les abeilles décident elles-mêmes de la manière dont le nid d‘abeilles en cire est bâti. Seule une structure interne minimale est proposée afin d‘éviter que d‘éventuels rayons de cire remplis de miel ne se déchirent.
La technique d‘observation moderne
Les caméras Web permettent d‘observer l‘intérieur et l‘extérieur de la ruche et du pavillon de présentation. A l‘intérieur de la boîte, on filme à l‘aide de caméras endoscopiques et à l‘aide de longueurs d‘ondes lumineuses qui sont invisibles pour les abeilles. Cela permet d‘observer les abeilles dans l‘obscurité de la ruche sans facteurs perturbateurs. A l‘extérieur, on filme d‘une part le trou de vol, d‘autre part tout le pavillon d‘observation. Le trou de vol permet de voir le vol direct, la caméra, un peu plus éloignée, permet d‘observer les essaims sortants ou le vol nuptial. Les caméras sont toutes installées de manière à ce que personne (visiteurs, apiculteurs, etc.) ne soit pris en photo par inadvertance (protection des données).
Une balance dite de ruche mesure électroniquement le poids de la ruche et transmet les changements de poids à un serveur central. Cela permet de voir comment la colonie d‘abeilles se développe, y compris les récoltes (miel, pollen, etc.). En cas de départ d‘un essaim, 2 kg d‘abeilles quittent rapidement la caisse en quelques secondes/minutes. La balance remarque cette perte de poids inhabituelle et déclenche une alarme. Les personnes qui se sont inscrites au préalable sur internet reçoivent immédiatement un SMS d‘alerte et peuvent regarder ce qui se passe exactement dans la ruche via internet et les caméras connectées.
