Races d’abeilles
Par le biais de la réintroduction, de la renaturation et de la réimplantation de l’abeille mellifère, la question des différentes races d’abeilles tombe inéluctablement – un thème intéressant, très discuté et controversé.
Il est un fait que l’abeille noire Apis mellifera mellifera, aussi appelée «abeille noire», vit sous nos latitudes helvétiques depuis les dernières glaciations. L’abeille mellifère a été largement évincée par de nouvelles races élevées ou importées. C’est principalement l’abeille carnolienne, ou Apis mellifera carnica qui l’a remplacée. En outre, on trouve aussi des endroits qui sont fortement dominés par l’abeille Buckfast, élevée par l’homme. Enfin, d’autres races aussi, comme l’abeille Ligustica d’Italie, ont entre-temps laissé leur empreinte.
FREETHEBEES salue principalement les efforts fournis par ProSpecieRara (http://www.prospecierara.ch/de/tiere/dunkle-biene), ainsi que par les apiculteurs de la race Mellifera (http://www.mellifera.ch/), pour le soutien apporté à la préservation de la race originale. L’abeille noire est toutefois maintenue en vie par ces associations, à travers les différentes techniques d’élevage. Des critères «humains» prennent le pas sur la sélection naturelle. Ni la Carnica, ni la Mellifera n’est adaptée à la nature d’aujourd’hui. Toutes les deux ont à ce jour de la peine à survivre de manière autonome et sans l’intervention des apiculteurs. Ce que l’on nomme aujourd’hui l’abeille noire «pure race», correspond à des critères d’élevages humains et n’est plus soumis à la sélection naturelle. La nature à laquelle l’abeille noire était à l’origine adaptée, s’est dans l’intervalle drastiquement modifiée.
A cet égard, FREETHEBEES met de préférence l’accent sur la sélection naturelle que sur la «race» à proprement parler. Nous rêvons d’une Suisse avec des abeilles noires soumises à la sélection naturelle. Seulement voilà, au vu des conditions cadres actuelles, cela nous semble peu réaliste et pratiquement irréalisable. Nous prenons donc en compte la diversité des races actuelles et laissons faire la sélection naturelle. C’est à la nature de déterminer les races qui se développeront, de quelles manières et dans quelles régions. Si, contre toute attente, de nouvelles races invasives devaient apparaître, il y aurait bien évidemment lieu de les contenir.