Texte et photos par Ante Hamersmit
Le mois d’octobre a été un mois de riche moisson : de nouvelles expériences, des rencontres, des perspectives et des décisions. Certaines comme point d’orgue d’un long travail préparatoire, d’autres comme coup d’envoi de nouveaux chemins.
Fin septembre, notre quatrième cours de vannerie a eu lieu. À bien des égards, c’était un événement qui perdure. Des personnes sont venues de Suisse, de Sarre, de Bavière. Elles sont arrivées les mains ouvertes, pleines de curiosité, apportant des histoires qui, au fil des heures, se sont tressées entre les doigts et les fibres en nouvelles connexions.
La salle sentait le bois, la paille et le thé chaud. Sans cesse, surgissait ce sentiment presque tangible de plénitude — quand un panier prend forme sous les mains, quand, encore et encore, on piquait la paille avec l’alène), quand le rotin épineux rappelait le respect que mérite ce travail manuel.
De magnifiques paniers ont vu le jour — mais aussi des conversations profondes, des liens apicoles et un rythme épanouissant. La plupart sont venues pour apprendre et sont reparties avec plus qu’elles n’attendaient. Moi aussi.
En tant qu’organisateur, le plus beau compliment, c’est quand des participants reviennent. Et à peine le dernier brin de seigle tressé, la première inscription pour la prochaine date, le 10 avril 2026, est arrivée. Et elle n’est pas restée seule. Passe volontiers ici si tu veux, toi aussi, vivre cette expérience.
Tressage d’un panier : le début
Les paniers ont été tressés jusque tard dans la nuit
Marianne, venue de Suisse, a choisi de tresser un panier de type Kanitz
Afin d’éviter le dessèchement, les paniers ont été posés sur l’herbe humide pendant la pause
Collation saine pendant le cours de vannerie
Un panier d’abeilles a de multiples usage
Des paniers tressés soi-même sont bien plus robustes que les modèles industriels de 2 cm vendus en magasin
Une belle équipe venue de différentes régions avec un but commun : faire revivre l’apiculture traditionnelle en paniers
📽️ Une vidéo sympa a également été réalisée sur le cours de vannerie.
Mon reportage à la SWR a manifestement touché beaucoup de personnes — plus que je ne l’imaginais. Les retours allaient de brefs messages sur Instagram à de longs courriels avec des histoires personnelles. J’ai particulièrement apprécié l’invitation à venir peu après comme invité en direct dans la Landesschau du SWR.
L’atmosphère au studio était concentrée, chaleureuse et étonnamment familière. Nous avons parlé du rôle des apiculteurs amateurs en temps de transition, de l’importance de l’apiculture traditionnelle comme patrimoine culturel, et de ce que signifie travailler avec les abeilles mais aussi apprendre d’elles. Mes projets d’avenir ont également été évoqués : mettre la passion au centre de mon travail avec les abeilles — non pas comme une idée romantique, mais comme une attitude fondamentale.
Ce qui m’a particulièrement ému, c’est l’écho après l’émission. Des personnes m’ont contacté qui partagent mon enthousiasme pour ce type d’apiculture traditionnelle. Des contacts précieux se sont noués — avec des associations, des organismes de formation et des acteurs des médias.
Je sens que quelque chose s’ouvre. Que le temps est mûr pour une autre approche de l’apiculture — plus discrète, plus attentive, plus durable. Et que ce n’est peut-être pas seulement mon rôle, mais notre rôle, d’en parler.
📽️ Vers ma performance en direct
Mon passage en direct à la télévision dans le studio de Stuttgart
L’hivernage de mes colonies est quasiment terminé — mais avec des impressions contrastées. Certaines colonies paraissent saines, fortes et stables. D’autres m’inquiètent. Les reverrai-je au printemps ? Je ne le sais pas encore aujourd’hui.
Une colonie particulièrer est ma colonie Warré qui, malgré — ou à cause — d’interventions minimales, a rentré le plus de miel. J’ai décidé : ce miel reste aux abeilles. Par gratitude. Et par conviction. Revers de la médaille : la charge en Varroa reste élevée malgré Calistrip®. Il y a eu beaucoup de varroa phorétiques — trop pour que je souhaite réutiliser ce procédé. A cela s’ajoute le fait que je ne veux pas de paraffines dans la ruche. Dommage, l’application était super simple. À la place, je dois maintenant procéder à une sublimation d’acide oxalique en blocs pour limiter les dégâts.
J’ai pris une décision radicale : après 18 ans passés dans le monde de l’entreprise, j’ai quitté mon poste de cadre bien rémunéré. Non pas pour me consacrer exclusivement aux abeilles, mais pour créer une entreprise qui me tient à cœur et qui m’apporte autant de satisfaction que le travail avec les abeilles. Je sais que les expériences acquises dans la nature, dans l’apiculture, dans l’observation et l’apprentissage trouveront leur place dans ce qui m’attend. Je me réjouis du processus et de cette saison sombre et recueillie — pleine de parfum de bougies, de pâtisseries au miel et de nouvelles idées.
À bientôt – sous le nouveau nom :
Ante
MARK.THIS.MOMENT
YouTube : https://www.youtube.com/@MARK.THIS.MOMENT
Instagram : https://www.instagram.com/markthismoment.co/
TikTok: https://www.tiktok.com/@mark.this.moment
Site web : https://antes-golden-girls.com
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