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Programme Abeilles sans frontières, 21.11.2020

Le temps profond: une perspective globale pour les changements actuels et futurs de la biodiversité

Titre de la conférence

Le temps profond: une perspective globale pour les changements actuels et futurs de la biodiversité.

Contenu

Avec l’extinction de près de 90% des espèces marines dans un intervalle de temps de l’ordre de 50’000 ans, la plus grande extinction de masse dans l’histoire de la vie a eu lieu il y a 251 millions d’années, formant la limite tranchée entre les mondes paléozoïques et mésozoïques. Cette experience naturelle est riche d’enseignements sur les mécanismes qui régulent la biodiversité à long terme (>10’000 ans) et permet de replacer les variations actuelles à court terme de la biodiversité, du climat et du cycle du carbone dans un cadre temporel plus long et à l’échelle globale. Suite à une forte perturbation initiale d’origine volcanique, une succession de trois cycles successifs d’extinction et de diversification liés au fonctionnement intrinsèque du cycle du carbone hors équilibre pendant la reconstruction de la pompe biologique (biomasse des producteurs primaires) explique le délai de 5 millions d’années qui a été necessaire pour retrouver un environnement globalement stable, permettant l’évolution d’écosystèmes complexes tels que les récifs. La destruction des habitats naturels et de la biomasse en conjunction avec le comportement dynamique hors équilibre du cycle du carbone sont les causes fondamentales de ces extinctions successives. Un seul épisode de pollution géologiquement brève mais massive d’origine extrinsèque (volcanisme, volatiles anthropogéniques) poussant le cycle du carbone hors équilibre accompagné de la destruction de la production primaire qui agit normalement comme amortisseur de ce cycle peut donc conduire à des crises d’extinctions majeures à repetition en parallèle avec des cycles climatiques extrêmes.

Conférencier

Géologue et paléontologue, le Dr. Hugo Bucher travaille avec son équipe pluridisciplinaire (paléontologie, paleo-écologie, géochimie des isotopes stables et radiogéniques, modélisations climatiques ocean-atmosphère) depuis une vingtaine d’années sur la plus grande extinction de masse (limite Permien-Trias) et la longue restauration de la biodiversité qui a suivit. Basé à l’université de Zurich pour la paléontologie, les extensions multidisplinaires de ces travaux impliquent également des équipes des universités de Lausanne et de Genève, avec des recherches de terrain dans le monde entier. Ces travaux bénéficient du soutien régulier du Fonds national de la recherche scientifique et l’équipe dirigée par Hugo Bucher est à la pointe de la recherche internationale sur les grandes extinctions et le rôle des interactions biotiques-abiotiques dans l’évolution biologique.

Instituts

Paläontologisches Institut und Museum der Universität Zürich, D-ERDW ETHZ.

Conseiller scientifique FREETHEBEES

Publications

Voir: https://www.pim.uzh.ch/institut/mitarbeitende/index.php?show=6&get=pu

Un expert des cavités dans les arbres, l’habitat naturel de l’abeille mellifère

Titre de la conférence

Les cavités dans les arbres : Des îlots de ressources éphémères indispensables à de nombreuses espèces peuplant la forêt

Contenu

Ce que l’on sait sur les cavités d’arbres et ce que l’on ne sait pas encore, avec un focus sur les cavités pouvant être utilisées par les abeilles sociables : Genèse et dynamique, arbres porteurs, biodiversité associée, distribution spatiale, influence de la gestion forestière.

Conférencier

Ecologue et conseiller forestier, Dr. Laurent Larrieu mène ses recherches à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement en France. Il est un des experts Européens des « dendromicrohabitats », des singularités morphologiques portées par certains arbres et qui sont des milieux de vie pour des milliers d’espèces vivant en forêt. Depuis 2002, ses recherches sur la biodiversité forestière l’amènent à étudier des formes assez variées de cavités. Il est auteur de nombreuses publications scientifiques et documents de vulgarisation, et a aussi participé à la rédaction de plusieurs livres spécialisés.

Instituts

Laboratoire Dynafor (INRAe Toulouse) & CNPF-CRPF Occitanie (Centre National de la Propriété Forestière-Délégation d’Occitanie)

Quelques publications récentes

Larrieu L., Paillet Y., Winter S., Bütler R., Kraus D., Krumm F., Lachat T., Michel A. K., Regnery B., Vandekerkhove K., (2018). Tree related microhabitats in temperate and Mediterranean European forests: A hierarchical typology for inventory standardization. Ecological Indicator 84: 194-207

Larrieu L., Gosselin F., Archaux F., Chevalier R., Corriol G., Dauffy-richard E.., Deconchat M., Gosselin M., Ladet S., Savoie JM., Tillon L., Bouget C. (2019) Assessing the potential of routine structural and dendrometric variables as potential habitat surrogates from multi-taxon data in European temperate forests.  Ecological Indicators 104: 116–126

Bütler, R.; Lachat, T.; Krumm, F.; Kraus, D.; Larrieu, L., 2020: Guide de poche des dendromicrohabitats. Description et seuils de grandeur pour leur inventaire. Birmensdorf, Institut fédéral de recherches WSL. 59 p.

Bütler, R.; Lachat,T.; Krumm,F.; Kraus, D., Larrieu, L., 2020: Connaître, conserver et promouvoir les arbres-habitats. WSL. Not. prat. 64, 12 p.

Bütler R., Lachat T., Larrieu L., Paillet Y. – Habitat trees: key elements for forest biodiversity. (Chap 2.1, pp 84-92). In Kraus D., Krumm F. (eds) 2013. Integrative approaches as an opportunity for the conservation of forest biodiversity. European Forest Institute. 284 pp.

Bütler R. & Larrieu L. (2020). Présentations courtes de dendromicrohabitats. 25 vidéos. YouTube. https://www.youtube.com/playlist?list=PLIdocYDtv7TTtTKiBAm68tXZhV51v_JVB

CHERCHEUR SUR L’ÉCOLOGIE DES ABEILLES

Titre de la conférence

Connaissances sur les populations sauvages d’abeilles mellifères en Europe

Contenu

Dynamique de l’apiculture ; structure génétique des colonies ; hybridation ; sélection naturelle ; état sauvage ; statut de conservation ; tailles de population ; comportement des abeilles.
Influence de la gestion apicole sur la génétique des populations d’abeilles mellifères. Survie des colonies sauvages et détection de zones refuges de conservation en Europe.

Conférencier

Dr. Fabrice Requier est un jeune chercheur reconnu internationallement pour ces travaux sur l’écologie des abeilles. Ces dernières études sur les colonies d’abeilles mellifères sauvages ont sucité un grand intérêt scientifique et citoyen, par leurs originalités, fruit d’un regard nouveau sur la problématique « abeille ». Il travaille au centre d’étude EGCE (Evolution, Génomes, Comportement, Ecologie) à Paris, France.

Instituts

UMR EGCE, CNRS-IRD-Université Paris-Saclay (www.egce.cnrs-gif.fr)

Les publications les plus importants

Requier, F., Paillet, Y., Laroche, F., Rutschmann, B., Zhang, J., Lombardi, F., Svoboda, F., Steffan-Dewenter, I. (2020) Contribution of European forests to safeguard wild honey bee populations. Conservation Letters, 13, e12693. https://doi.org/10.1111/conl.12693

Requier, F., Jowanowitsch, K.K., Kallnik, K., Steffan-Dewenter, I. (2020) Limitation of complementary resources affects colony growth, foraging behavior and reproduction in bumble bees. Ecology 101(3), e02946. https://doi.org/10.1002/ecy.2946

Requier, F. & Crewe, R.M. (2019) Learning from wild honey bees. Trends in Ecology & Evolution 34(11), 967-968. https://doi.org/10.1016/j.tree.2019.08.002

Requier, F., Garnery, L., Kohl, P.L., Njovu, H.K., Pirk, C.W.W., Crewe, R.M., Steffan-Dewenter, I. (2019) The conservation of native honey bees is crucial. Trends in Ecology & Evolution 34(9), 789-798. https://doi.org/10.1016/j.tree.2019.04.008

Requier, F., Odoux, J. F., Tamic, T., Moreau, N., Henry, M., Decourtye, A., Bretagnolle, V. (2015) Honey-bee diet in intensive farmland habitats reveals an unexpectedly high flower richness and a critical role of weeds. Ecological Applications 25, 881-890. https://doi.org/10.1890/14-1011.1

LES ABEILLES MELLIFÈRES À L’ÉTAT SAUVAGE DANS LE NORD DE LA NOUVELLE AQUITAINE

Contenu

Bilan provisoire du suivi démographique initié en 2017 pour comprendre la démographie des colonies d’abeilles se logeant seules et non gérées, pour savoir s’il y a toujours une population viable dans la nature. Une  hétérogénéité spatiale semble apparaître entre les zones d’agriculture intensive à pression apicole forte, où les taux d’introgression semblent importants d’après le seul aspect extérieur des abeilles, et les zones d’élevage ou très boisées, à pression agricole et apicole plus faible, où l’aspect des abeilles laisse penser que le taux d’introgression est moins important. Dans une perspective de protection de l’abeille noire, ou au moins de souches d’abeilles localement adaptées subissant la pression de la sélection naturelle (apiculture darwinienne), l’apiculture « mainstream » n’apparaît pas comme une solution, mais comme une partie du problème. Cette protection n’est pas envisageable sur tout le territoire de notre région, mais seulement dans certains secteurs moins intensément exploités par l’agriculture comme l’apiculture.

Conférencier

Passionné par les insectes depuis la lecture des Souvenirs entomologiques de Fabre dans son enfance, Vincent Albouy a débuté sa carrière entomologique en étudiant les Dermaptères sous la direction du professeur Claude Caussanel. Depuis plus de trente ans, il s’intéresse aux insectes communs et à leur protection notamment au travers des jardins naturels ou sauvages. Et depuis une dizaine d’années, il travaille sur les abeilles mellifères à l’état sauvage, coordonnant depuis 2017 une étude de terrain de la démographie des colonies d’abeilles mellifères à l’état sauvage en Poitou-Charentes, étendue en 2019 au nord de la Nouvelle Aquitaine.

Instituts

Ancien attaché au laboratoire d’entomologie du Muséum National d’Histoire naturelle de Paris, FFSSN

Ancien président de l’Office Pour les Insectes et leur Environnement

Auteur naturaliste, il a publié notamment divers ouvrages sur la nature banale et sa protection

Les publications les plus importants

1990 Faune de France des Dermaptères, en collaboration avec le professeur Caussanel, FFSSN

1995 Les Insectes, amis de nos jardins, Edisud

2005 Le jardin naturel, Delachaux et Niestlé

2009 Jardinez avec les insectes, Terran

2014 Nos abeilles en péril, en collaboration avec Yves Le Conte, Quae

2019 Abeilles mellifères à l’état sauvage, Une histoire naturelle, Terran

Ces abeilles sauvages qui résistent aux varroas : mécanismes et communication chimique hôte / parasite.

Contenu

Varroa destructor est une préoccupation majeure des apiculteurs pour la santé des colonies d’abeilles domestiques depuis son arrivée en Europe dans les années 70. L’utilisation de traitement acaricides pour lutter contre cet acarien présente les limites inhérentes à l’utilisation de ce type de lutte : apparition de résistances, accumulation de résidus, coût, etc…

A terme, l’utilisation d’abeilles résistantes à varroa constitue une solution adaptée pour l’abeille et l’apiculteur. Deux approches différentes peuvent être développées dans cette perspective : sélectionner les abeilles sur des caractères pertinents (physiologiques, comportementaux…) ou bien utiliser des populations de colonies d’abeilles qui deviennent naturellement résistantes au varroa. Nous développerons cette deuxième alternative.

Alors que les colonies sauvages avaient été décimées lors de l’apparition du parasite, plusieurs populations d’abeilles survivent aujourd’hui naturellement en Europe, sans aucun traitement pour limiter l’impact du parasite. Ces populations constituent un espoir pour la biodiversité et un intérêt majeur pour les scientifiques qui tentent d’expliquer ces phénomènes. Elles peuvent être la base d’une sélection d’abeilles résistantes au varroa et, de plus, la connaissance des mécanismes de survie pourrait mettre en évidence des caractères d’intérêt pour la sélection d’abeilles résistantes au varroa. Les mécanismes à la base de ces résistances commencent à être bien connus bien qu’ils ne soient pas répartis forcément de la même façon dans les différentes populations d’abeilles résistantes au varroa.

Conférenciers

Yves Le Conte, Biologiste, pratique l’apiculture depuis 50 ans. Après des études universitaires en Biologie, il réalise une thèse sur les interactions abeille-varroa, puis intègre l’INRA d’Avignon en 1990. Depuis, il développe des programmes de recherche sur la communication chimique chez les abeilles, sur les mécanismes, l’évolution et les perturbations des régulations sociales des colonies, et sur le parasite de l’abeille, Varroa destructor. Depuis quelques années, son activité s’est centrée sur la compréhension des phénomènes responsables du déclin des populations d’abeilles avec une approche pluridisciplinaire aux niveaux physiologique, comportemental, écologique, pathologique et toxicologique dans une échelle expérimentale qui s’étend du gène au paysage.

Instituts

Directeur de Recherche INRA, il a dirigé pendant huit ans l’Unité de Recherche Abeilles et Environnement du Pôle Abeilles d’Avignon et est coéditeur de la revue scientifique Apidologie.

Publications

Il a publié 6 ouvrages sur l’apiculture ou les abeilles mellifères ainsi que 230 articles scientifiques dans son domaine de recherche.

Un demi siècle d’observation de l’abeille mellifère indigène en apiculture extensive : vigueur, vacillement, déclin. Et maintenant ?!

Titre conférence

Un demi siècle d’observation de l’abeille mellifère indigène en apiculture extensive : vigueur, vacillement, déclin. Et maintenant ?!

Contenu

L’apiculture est-elle forcément pesante pour l’espèce ? Quels modèles relationnels à l’espèce pouvons-nous espérer pour respecter sa nature? Une apiculture sans limite est-elle encore soutenable ? Pourquoi tant d’obstacles à la conservation de l’abeille noire ? Historique d’une ferme apicole Nature&Progrès depuis 1972.

L’auteur

Vincent Canova est apiculteur professionnel en Ardèche (France). Installé dans la continuité d’une pratique apicole familiale, il perpétue la relation homme-abeilles paysanne qui limite la domestication des abeilles mellifères. Éleveur d’abeilles noires, il enseigne une apiculture extensive respectueuse de la nature sauvage de l’abeille à miel. Éprouvant une immense gratitude envers son abeille locale, il plaide pour la reconnaissance des espaces de régénération d’Apis mellifera mellifera sur son aire naturelle de répartition.

Instituts

Vice-président et cofondateur de la Fédération européenne des conservatoires de l’abeille noire. https://www.fedcan.org/

Président de l’association L’abeille noire des Boutières. https://www.abeillenoiredesboutieres.fr/

Membre de la Commission apiculture Nature&Progrès. https://www.natureetprogres.org/

Auteur dans la revue Abeilles en liberté. https://www.abeillesenliberte.fr/

Publications

Apiculture biodynamique. Ouvrage collectif. https://www.bio-dynamie.org/produit/apiculture-biodynamique/

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Possibilités de participation

En ligne par vidéoconférence (le lien vers la vidéoconférence sera envoyé à temps avant l’événement; enrégistrement et rediffusion avec un retard possible)