Sur la piste des colonies d‘abeilles vivant à l’état sauvage

Le premier cours FREETHEBEES sur la localisation de colonies d‘abeilles vivant à l’état sauvage a été un grand succès ! Grâce à la méthode historique du Beelining les colonies d‘abeilles sauvages peuvent être localisées. Et tout cela dans une décélération simultanée et profonde, en plein air dans la nature, associée à beaucoup de plaisir et de rires.

Décélération
Si vous voulez localiser les colonies d’abeilles sauvages, vous avez besoin de temps libre ! De la première capture d’une seule abeille sur une fleur au hasard à la découverte de la colonie entière dans son habitat naturel, les heures passent, souvent bien au-delà d’une journée. Mais l’activité est ludique et décélère profondément. Vous aiguisez tous vos sens et observez de nouvelles caractéristiques des abeilles. En tant qu’apiculteur, vous connaissez bien plus le comportement des abeilles dans la perspective de la ruche. Le Beelining vous apprend beaucoup sur le comportement des abeilles ouvrières à la source de nourriture.

Voici comment cela fonctionne
Le principe est en fait simple : vous attrapez une abeille sur une fleur et vous la nourrissez avec une solution fortement sucrée. L’abeille retourne à la colonie, annonce la source de nourriture nouvellement trouvée et emmène ses compagnes avec elle. Au retour des abeilles, vous commencez à les marquer d’ une tache de couleur afin de pouvoir les reconnaître. Vous notez les heures d’arrivée et de départ de chaque abeille et calculez la distance de vol jusqu’au nid en utilisant une règle empirique. Lors du départ, après le tour initial autour de la source de nourriture, on essaie de repérer la direction lors du départ. Après que plusieurs ouvrières se soient habituées à la nouvelle source de nourriture, on enferme ces laborieuses créatures pendant quelques minutes et on se déplace avec elles sur environ 100 m dans la direction de l’angle de départ observé. Là, vous les relâchez à nouveau et reprenez la même procédure. Les abeilles remarquent le changement et annoncent le nouvel emplacement de la source de nourriture à la colonie. De cette façon, vous vous approchez peu à peu de leur habitat jusqu’à ce que vous l’ayez trouvé.

Le choix de la zone dans laquelle rechercher des colonies d’abeilles sauvages est un peu plus complexe. Si vous cherchez des colonies d’abeilles sauvages dans une région où il y a beaucoup d’apiculteurs, vous avez de fortes chances de trouver des ruchers conventionnels plutôt que des colonies d’abeilles sauvages.

Le cours a été organisé sur le Glaubenberg car la distance avec les ruchers y est maximale. Après deux heures de marche, les animateurs et les participants ont pu constater par eux-mêmes que c’était bien le cas : pas une seule abeille mellifère n’a pu être observée, mais sur les fleurs, de nombreuses espèces passionnantes d’abeilles sauvages et de syrphes. Comme tous les participants au cours voulaient naturellement apprendre la technique du Beelining, nous n’avons pas passé des heures dans cette zone, qui est certainement intéressante pour les colonies d’abeilles sauvages, mais nous nous sommes dirigés vers les colonies gérées par les apiculteurs et avons ensuite cherché les abeilles mellifères sur les fleurs des environs. Sans surprise, et après avoir calculé les distances de vol et déterminé la direction du vol, il est rapidement apparu que le Beelining nous conduirait à un rucher que nous pouvions reconnaître sur la carte.

Échanges professionnels
Le cours, excellemment dirigé par le chercheur en apiculture Benjamin Rutschmann, s’est ache- vé le soir par une conférence passionnante de ce dernier et de son collègue Patrick Kohl sur les derniers résultats de recherche inédits sur les abeilles sauvages. Francis Cordillot, co-initiateur du projet FREETHEBEES Swiss BeeMapping et responsable de l’étude, a également fourni des informations sur l’état actuel du projet, ce qui a donné lieu à un échange d’expertise intéressant et croisé.

Boîtes de Beelining Swiss Made
Les magnifiques boîtes de Beelining nouvellement créés, que Simon Müller, charpentier et menuisier, a conçues pour nous au prix de nombreuses heures de bénévolat, ont également été très appréciées. Elles sont disponibles dans la boutique FREETHEBEES ou peuvent être commandés directement auprès de Simon.

Le plaisir n’a pas manqué ! Nous avons rarement autant ri, ni de si bon cœur. La décélération a peut-être ici laissé des traces.

FREETHEBEES continuera à proposer des cours et des ateliers de localisation en 2022, dont certains sont déjà annoncés dans le programme des cours, sur le site web. D’autres suivront.

André Wermelinger

En savoir plus sur le BeeLining

Source du livre
Following the Wild Bees: The Craft and Science of Bee Hunting, Thomas D. Seeley

Wie man wildlebende Honigbienen findet
Interview de Benjamin Rutschmann
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