Traitement du varroa : alternatives

Il n’existe pas de méthode optimale et durable de lutte contre Varroa. Chacune des méthodes connues entraine des effets indésirables, quels qu’ils soient. C’est pourquoi nous conseillons la diversification, autant dans l’élevage des abeilles que dans le traitement contre Varroa. Concrètement, cela se présente comme suit:

 

Le Dr David Heaf, un apiculteur engagé anglais affirme que «tout ce qui gêne l’acarien ne fait que ralentir l’équilibre recherché entre hôte et parasite». Différentes études scientifiques démontrent en effet que l’abeille européenne est tout à fait capable de vivre en équilibre avec l’acarien varroa.

D’après des déclarations écrites du Centre de recherches apicoles de Liebefeld, il est illusoire de penser pouvoir éliminer un jour l’acarien en Suisse. En outre, la pression qui serait nécessaire manque pour forcer les abeilles à s’adapter aux acariens.

A notre avis, la stratégie du parasite (acarien varroa) serait absurde s’il devait sérieusement menacer son hôte: il s’auto-éliminerait.

Les données scientifiques suggèrent que Varroa n’est ni un problème externe, ni à l’origine de la disparition des abeilles. Le problème Varroa est d’origine interne! Avec la stratégie actuelle de l’apiculture traditionnelle pour lutter contre Varroa, nous créons peut-être une espèce de super varroa, qui n’existerait pas sous cette forme dans la nature, comme le démontrent des études du Prof. T. D. Seeley de Arnot Forest (USA). De plus, nous affaiblissons les colonies d’abeilles avec les actuels «médicaments pour les abeilles» comme les pesticides synthétiques, les acides formique et oxalique et également le thymol. Les acides organiques, qui sont également autorisés dans l’apiculture biologique, sont sans risques pour la consommation humaine de miel, mais ils représentent des attaques acides brutales pour la colonie. La science décrit notamment la mort cellulaire du couvain. Et ce qui détruit l’enfant devrait également affecter ou pour le moins affaiblir les parents, en particulier la reine qui vit durant plusieurs années.

Des colonies n’étant pas du tout traitées sont importantes pour la capacité d’adaptation des abeilles aux conditions actuelles. D’après divers essais reposant partiellement sur des bases scientifiques, les colonies non-traitées ont tout de même une chance de survie d’environ 30%! L’affirmation souvent entendue selon laquelle une colonie non-traitée est condamnée à mort n’est donc pas exacte. De plus, les colonies sauvages vivant en Suisse et dans toute l’Europe démontrent que c’est possible. Et il y a de nombreux apiculteurs de pays voisins qui ne traitent pas et qui enregistrent des pertes de moins de 25%.

La version complète du concept scientifique (en langue allemande) Zeitgemässe und zielgerichtete Imkermethoden est à l’origine de ce résumé très sommaire d’informations.